Après avoir récité le Tashahhud, le Ta’awwuz et la sourate al-Fatihah, Sa Sainteté Mirza Masroor Ahmad (a.b.a.) a déclaré qu’il poursuivrait la mention des expéditions de l’époque du Saint Prophète (s.a.w.).
L’expédition de Oumar bin al-Khattab (r.a.) à Turbah
Sa Sainteté (a.b.a.) a mentionné une expédition connue sous le nom d’expédition d’Oumar bin al-Khattab vers Turbah, qui eut lieu en Sha’ban de l’an 7 de l’Hégire. Le Saint Prophète (s.a.w.) envoya Oumar bin al-Khattab (r.a.) accompagné de trente musulmans vers les Banu Hawazin, établis à Turbah, après avoir reçu des informations selon lesquelles ces derniers complotaient contre les musulmans. À son arrivée, Oumar (r.a.) constata que les habitants avaient fui, abandonnant leurs biens et leurs animaux, dont les musulmans prirent possession avant de retourner à Médine. Sur le chemin du retour, près de Quba, quelqu’un demanda si Oumar (r.a.) attaquerait une autre tribu, car celle-ci avait également causé du trouble. Oumar (r.a.) répondit qu’il n’avait reçu d’instruction du Saint Prophète (s.a.w.) que de se rendre à Turbah. Ceci réfute également l’allégation selon laquelle les musulmans engageaient le combat avec d’autres tribus sans aucune justification.
L’expédition de Bashir bin Sa’d (r.a.) à Fadak
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite évoqué l’expédition de Bashir bin Sa’d (r.a.) vers Fadak et les Banu Murrah, qui se déroula également en Sha’ban de l’an 7 de l’Hégire. Bashir bin Sa’d (r.a.) avait prêté allégeance au Saint Prophète (s.a.w.) lors du second serment d’Aqabah et participa par la suite aux batailles majeures aux côtés des musulmans. Il fut également le premier ansar à prêter allégeance à Abou Bakr (r.a.) après le décès du Saint Prophète (s.a.w.). Concernant cette expédition, le Saint Prophète (s.a.w.) envoya Bashir bin Sa’d (r.a.) avec trente musulmans vers les Banu Murrah à Fadak. Le Saint Prophète (s.a.w.) envoyait de tels émissaires lorsqu’il recevait des informations sur des complots ourdis contre les musulmans. À leur arrivée, les musulmans ne trouvèrent aucun membre de Banu Murrah sur place. Ils prirent possession de leurs biens et retournèrent à Médine. Lorsque les Banu Murrah revinrent et réalisèrent qu’ils avaient rassemblé une importante armée, ils se lancèrent à la poursuite des musulmans. Une bataille s’ensuivit, durant laquelle les compagnons lancèrent des flèches toute la nuit et les combats se prolongèrent jusqu’au matin. Cependant, l’armée ennemie était si nombreuse que tous ceux qui accompagnaient Bashir (r.a.) tombèrent en martyr. Gravement blessé et laissé pour mort, Bashir (r.a.) resta allongé parmi les martyrs jusqu’à la nuit. Il parvint ensuite à se relever et se réfugia à Fadak, où il séjourna quelques jours chez les Juifs. Une fois partiellement rétabli, il retourna à Médine.
L’expédition de Ghalib bin Abdillah Laithi (r.a.) à Maïfah
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite mentionné l’expédition de Ghalib bin Abdillah Laithi (r.a.) vers Maïfah, qui eut lieu au mois de Ramadan de l’an 7 de l’Hégire. Ghalib (r.a.) était présent lors de la conquête de La Mecque, et auparavant, le Saint Prophète (s.a.w.) l’avait également envoyé en mission de collecte de renseignements. Concernant cette expédition, le Saint Prophète (s.a.w.) dépêcha Ghalib (r.a.) auprès des Banu Awal et des Banu Abd bin Tha’labah, qui résidaient à Maïfah. Ces tribus avaient commencé à rassembler des hommes contre les musulmans sous le prétexte d’une propagande négative fallacieuse. Le Saint Prophète (s.a.w.) envoya cent trente musulmans avec Ghalib (r.a.). Les musulmans lancèrent une attaque décisive, prirent le butin, et il n’y eut aucun prisonnier.
Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé que c’est au cours de cette expédition que Ousamah (r.a.) tua un homme qui avait professé la foi islamique. Pendant la bataille, Ousamah (r.a.) poursuivait un soldat ennemi et, l’ayant rattrapé, ce dernier prononça la Shahada. Malgré cela, Ousamah (r.a.) le tua. Lorsque le Saint Prophète (s.a.w.) en fut informé, il demanda à Ousamah (r.a.) : « L’as-tu tué alors qu’il professait la foi islamique ? » Ousamah (r.a.) répondit que l’homme cherchait simplement à sauver sa vie. Le Saint Prophète (s.a.w.) continua de l’interroger sur la raison de son acte, à tel point qu’Ousamah (r.a.) déclara qu’il aurait préféré ne pas avoir embrassé l’Islam avant ce jour-là. Selon une autre narration, le Saint Prophète (s.a.w.) demanda à Ousamah (r.a.) s’il avait ouvert le cœur de l’homme pour vérifier la sincérité de sa profession de foi. Le Saint Prophète (s.a.w.) ordonna que le prix du sang soit versé à la famille de l’homme.
Sa Sainteté (a.b.a) déclara qu’aujourd’hui, certains religieux agissent comme s’ils avaient ouvert le cœur des musulmans pour juger de leur foi, s’arrogeant ainsi le droit de déclarer licite le meurtre des ahmadis. Sa Sainteté (a.b.a.) pria pour qu’Allah les punisse promptement.
L’expédition de Bashir bin Sa’d (r.a.) au Yémen
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite relaté l’expédition de Bashir bin Sa’d (r.a.) vers le Yémen et Jabar, qui eut lieu en Shawwal de l’an 7 de l’Hégire. Le Saint Prophète (s.a.w.) avait été informé qu’une tribu de Ghatafan se rassemblait contre les musulmans, et que Uyainah bin Hisn s’était également engagé à la soutenir. Après avoir partagé cette nouvelle avec Abou Bakr (r.a.) et Oumar (r.a.), ces derniers suggérèrent d’envoyer Bashir (r.a.). Le Saint Prophète (s.a.w.) envoya Bashir (r.a.) à la tête de trois cents musulmans. À leur arrivée à Jabar, les bergers aperçurent les musulmans et s’enfuirent pour alerter les Ghatafan, qui abandonnèrent tous leurs biens et prirent la fuite. Les musulmans s’emparèrent de leurs richesses, firent deux prisonniers et retournèrent à Médine.
L’accomplissement de l’Oumrah
Sa Sainteté (a.b.a.) évoqua ensuite l’Oumrah accomplie par le Saint Prophète (s.a.w.) au mois de Dhu al-Qa’dah de l’an 7 de l’Hégire. C’est au cours de ce même mois, l’année précédente, que le Saint Prophète (s.a.w.) avait été empêché d’accomplir l’Oumrah. Il est rapporté que, lors de son entrée dans la Mosquée Sacrée, le verset suivant fut révélé :
« La profanation d’un Mois Sacré peut être vengée pendant le Mois Sacré ; et pour toutes les choses sacrées profanées, il y a le talion. » (Le Saint Coran, 2:195)
Sa Sainteté (a.b.a.) a précisé que deux mille musulmans accompagnaient le Saint Prophète (s.a.w.) pour cette Oumrah, incluant tous les compagnons présents à Hudaybiyyah, à l’exception de ceux tombés en martyr à Khaibar ou décédés entre-temps. Par mesure de précaution, le Prophète (s.a.w.) fit également envoyer cent cavaliers et emporta avec lui ses armes et son armure. Pourquoi une telle mesure malgré l’accord en vigueur ? Le Saint Prophète (s.a.w.) expliqua qu’ils n’entreraient pas dans la Mosquée Sacrée avec leurs armes ; cependant, elles étaient nécessaires en amont en cas d’attaque. Ceci était pleinement conforme aux termes du traité précédemment signé avec les Mecquois.
Sa Sainteté (a.b.a.) a rapporté qu’au moment où le Saint Prophète (s.a.w.) entrait dans la Mosquée Sacrée, Abdullah bin Rawahah (r.a.) se mit à réciter avec ferveur des vers poétiques qui auraient pu irriter les Mecquois. Le Saint Prophète (s.a.w.) lui demanda plutôt de dire : « Nul n’est digne d’être adoré hormis Allah. Il est Unique. Il a apporté Son aide à Son serviteur et a comblé d’honneur Son armée. Lui seul a vaincu tous les autres peuples. »
Sa Sainteté (a.b.a.) rapporta qu’à l’entrée du Saint Prophète (s.a.w.) à La Mecque, certains membres des Qouraychs prirent la fuite vers les montagnes, incapables de supporter la vue du Prophète (s.a.w.) et des musulmans, tandis que d’autres se contentèrent d’observer. Ils se moquèrent, affirmant que les musulmans, affaiblis par le manque de ressources et les maladies de Médine, seraient trop faibles pour accomplir le Tawaf autour de la Ka’aba.
Cependant, dès que le Saint Prophète (s.a.w.) et ses compagnons commencèrent à tourner autour de la Ka’aba, ils effectuèrent les trois premiers circuits en courant, démontrant ainsi leur force et leur vitalité. Ils parcoururent également en courant la distance entre les monts Safa et Marwah.
Le mariage avec Maimunah bint Harith (r.a.)
Sa Sainteté (a.b.a.) a ajouté que c’est également durant ce voyage que le Saint Prophète (s.a.w.) épousa Maimunah bint Harith (r.a.). Veuve depuis quelque temps, ce mariage avait été suggéré par Abbas (r.a.), et le Saint Prophète (s.a.w.) l’avait accepté.
Sa Sainteté (a.b.a.) rapporta que le Saint Prophète (s.a.w.) et les musulmans demeurèrent trois jours à La Mecque. Les Mecquois déclarèrent alors qu’ils devaient partir. Le Saint Prophète (s.a.w.) leur demanda quel mal il y avait à prolonger un peu leur séjour, d’autant plus qu’il allait se marier et qu’il était prêt à inviter les Mecquois à la cérémonie. Toutefois, ces derniers insistèrent, et les musulmans quittèrent immédiatement La Mecque.
Sa Sainteté (a.b.a.) a également mentionné un incident survenu durant ce voyage concernant la fille de Hamzah (r.a.). Alors que le Saint Prophète (s.a.w.) s’apprêtait à partir, elle accourut en s’écriant : « Ô mon oncle ! » Sur ce, Ali (r.a.) la prit par la main et la confia à Fatimah (r.a.), qui était également sa tante maternelle. Plus tard, Ali (r.a.), Zaid (r.a.) et Ja’far (r.a.) se disputèrent sa garde, étant tous apparentés à elle. Le Saint Prophète (s.a.w.) décida qu’elle serait confiée à sa tante maternelle, affirmant que la tante maternelle est comme une mère. Cela résolut une question qui demeure d’actualité concernant la garde d’enfants.
L’expédition de Akhram bin Abi Aujah (r.a.) chez les Banu Sulaim
Sa Sainteté (a.b.a.) rapporta une autre expédition, celle de Akhram bin Abou Aujah (r.a.) contre les Banu Sulaym, qui eut lieu au mois de Dhu al-Hijjah de l’an 7 de l’Hégire. Le Saint Prophète (s.a.w.) envoya Akhram (r.a.) avec cinquante compagnons en direction des Banu Sulaym, qui avaient rassemblé une importante armée.
À son arrivée, les Banu Sulaym étaient prêts au combat. Akhram (r.a.) les invita à embrasser l’Islam, mais ils refusèrent. Un échange de flèches s’ensuivit, puis la bataille éclata. De nombreux musulmans tombèrent en martyr, et Akhram (r.a.) fut grièvement blessé. Il parvint néanmoins à regagner Médine.
L’expédition de Ghalib (r.a.) à Kadid
Sa Sainteté (a.b.a.) a ensuite évoqué l’expédition de Ghalib bin Abdillah Laithi (r.a.) contre les Banu Mulawwih à Kadid, qui eut lieu en Safar de l’an 8 de l’Hégire. Le Saint Prophète (s.a.w.) y envoya quinze musulmans sous le commandement de Ghalib (r.a.). Les musulmans se trouvèrent confrontés à la perspective d’une armée nombreuse qu’ils n’auraient pu affronter. Alors qu’ils ramenaient leur butin vers Médine, une importante armée les poursuivit, mais Dieu provoqua une grande inondation dans une vallée, empêchant l’armée d’atteindre les musulmans et assurant ainsi leur victoire.
Sa Sainteté (a.b.a.) a annoncé qu’il poursuivrait la narration de ces événements ultérieurement.
Appel spécial aux prières
Sa Sainteté (a.b.a.) a lancé un appel particulier à la prière pour les ahmadis du Pakistan. Il a ajouté que les ahmadis du Pakistan devraient également prier pour eux-mêmes, en se concentrant sur la récitation du durood (invocation des salutations sur le Saint Prophète Mohammad (s.a.w.)) et en le récitant deux cents fois par jour :
Subhanallahi wa bi hamdihi subhanallahil-azeem allahumma salli alaa Muhammadin wa aali Muhammad
« Gloire et louange à Allah, gloire à Allah le Très-Haut. O Allah ! Accorde Tes bénédictions à Mohammad et au peuple de Mohammad. »
Sa Sainteté (a.b.a.) a déclaré que la plus grande attention doit être portée à ce sujet. Ce n’est qu’en rendant véritablement justice aux supplications et en leur accordant l’importance qu’elles méritent que le succès pourra être atteint. L’attention requise envers les supplications n’a, jusqu’à présent, pas été pleinement atteinte.
Il ne suffit pas de dire que la prière est insuffisante et qu’il faudrait faire autre chose, comme certains l’écrivent à Sa Sainteté (a.b.a.). Mais que pourrait-on faire d’autre ? La prière est notre seule arme — un point que Sa Sainteté (a.b.a.) a souvent souligné, en citant le Messie Promis (a.s.).
Penser que la prière est vaine est une grave erreur. Elle est la clé de notre réussite. Qu’Allah le Tout-Puissant nous permette à tous d’en prendre conscience et de devenir de véritables serviteurs de la prière. Affirmer que la prière ne sert à rien revient à adresser un reproche injustifié à Allah le Tout-Puissant, et cela requiert que nous Lui demandions pardon.
Résumé préparé par La Revue des Religions.
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