Kalim Rana, Houston, États-Unis
Le lendemain du mariage de ma fille cadette, mon fils Bilal, qui avant 22 ans à l’époque, m’a dit qu’il souhaitait également se marier. Sa requête m’a surpris. J’ai dû lui refuser à contrecœur car je n’avais pas les fonds nécessaires. Il m’a répondu que si c’était le cas il ne devait pas être tenu responsable de ce qui suivra. Sa réaction m’a stupéfié. J’ai aussitôt commencé à chercher un moyen pour financer son mariage, mais il était évident que mon unique recours était de supplier Dieu. J’ai vérifié mes économies : un mariage coûtait en moyenne environ 40 000 dollars américains à l’époque. Mais j’ai pu réduire le coût total à 11 342 dollars.
J’ai toujours évité d’emprunter de l’argent. J’avais à l’esprit le conseil du deuxième calife de la communauté musulmane Ahmadiyya, Hazrat Mirza Bashir-Ud-Din Mahmood Ahmad (r.a.) : implorer nul autre qu’Allah même si c’était pour un lacet de chaussure. De plus, lorsque j’ai émigré du Pakistan, mon père m’a donné un seul conseil : je peux prêter de l’argent mais jamais en emprunter. Ainsi, à part l’hypothèque de ma maison et un autre cas (que je décrirai plus tard), je n’avais contracté aucun emprunt.
Mon unique moyen était de supplier Dieu. Je me suis prosterné devant Lui et j’ai prié : « Tu sais que je n’ai jamais emprunté de l’argent à part l’hypothèque de ma maison et mon fils souhaite se marier. Tel est le montant qui m’est disponible et telle est la somme dont j’en ai besoin. S’il Te plaît, comble mes besoins car je n’ai aucun autre recours que Toi. »
Six jours plus tard, j’ai reçu une enveloppe. À ma grande surprise elle contenait un chèque en mon nom : la somme exacte était de 11 342 dollars ! C’était le montant investi dans une société que j’avais perdu quelques années plus tôt et que j’avais complètement oublié. Les autres actionnaires avaient poursuivi la société et avaient gagné le procès. Le juge a décidé que tous les actionnaires devaient être remboursés. Je ne m’attendais pas à recevoir ce montant. J’ai obtenu la somme exacte que j’avais demandée à Dieu.
Cela m’a rappelé la parole du Messie Promis et fondateur de la communauté musulmane Ahmadiyya :
« Quand l’enfant, affamé et impuissant, pleure pour son lait, celui-ci coule à foison des seins de sa mère. Le nourrisson ignore ce qu’est la prière : pourquoi ses pleurs attirent-ils le lait ? Parfois les mères ne ressentent pas la présence de lait dans leurs seins ; or les pleurs déchirants de l’enfant l’attirent. Nos pleurs, adressés à Dieu, ne peuvent-ils rien attirer ? Certainement, ils attireront [la grâce divine] ! Mais les aveugles, se posant en érudits et en philosophes, ne peuvent rien voir […] L’on doit avoir en tête la relation mère-enfant lorsqu’on médite sur la philosophie de la prière : dès lors, la prière sera une tâche facile. […] Si une personne continue de supplier, elle continuera à recevoir. [Allah déclare :] « Suppliez-Moi ; Je vous répondrai. » Ceci n’est pas une phrase vide : il s’agit d’un trait inhérent à la nature humaine. Supplier Dieu est inné chez l’homme et exaucer les supplications est naturel à Dieu. Menteur est celui qui ne comprend pas ce principe et qui ne supplie pas. L’analogie de l’enfant qui pleure présente à merveille la philosophie de la prière. » [1]
Le Messie Promis (a.s.) a aussi déclaré : « C’est quand frappe l’épreuve que les qualités magnifiques et rares et les effets de la supplication se manifestent. En vérité notre Dieu ne peut être reconnu que par la prière. » [2]
Ma foi en ces paroles du Messie Promis (a.s.) s’est renforcée quand j’ai contracté un prêt, quelques années après le mariage de Bilal. Une maison que j’avais louée était en mauvais état et des réparations étaient nécessaires. Le coût total était estimé à environs 10 000 dollars. Je ne disposais pas ce montant et après avoir supplié Dieu, j’ai fait un emprunt sans informer personne. Quelques jours plus tard, je me suis rendu chez mon fils Bilal et il a insisté pour que j’accepte un chèque de sa part. Le montant était de 10 000 dollars ! J’ai remboursé immédiatement l’emprunt. C’est ainsi que Dieu a pourvu à mes besoins une fois de plus. S’Il est notre Pourvoyeur, de qui d’autre avons-nous besoin ?
[1] Hazrat Mirza Ghulam Ahmad (as), The Essence of Islam, volume 2, Tilford, Surrey, Islam International Publications Ltd., 2004, 198-199
[2] Ibid. p. 199
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